mercredi 7 août 2024

La théologie systématique selon John Marc Arthur



 L’adjectif systématique vient du mot grec formé avec syn, « ensemble », et histanai, « ériger », ayant le sens de « rassembler » ou « systématiser ». Comme nous l’avons rappelé plus haut, le mot théologie vient du grec theologia, « une parole concernant dieu », une théologie. Étymologiquement, la théologie systématique désigne une collection ordonnée de paroles sur Dieu ou une théologie organisée d’une certaine manière. Notez la réaction de Spurgeon à ceux qui combattent une théologie abordée de façon systématique :

La théologie systématique est à la Bible ce que la science est à la nature. Supposer que toutes les autres œuvres de Dieu sont ordonnées et systématiques, et que plus l’œuvre est grandiose, plus le système est parfait, et imaginer que la plus sublime de toutes ses œuvres, qui révèle toutes ses perfections dans leur transcendance, n’obéirait à aucun plan ou système est totalement absurde[1].

La théologie systématique répond à la question : qu’est-ce que le canon complet de l’Écriture enseigne sur tel thème ou tel sujet ? Par exemple, qu’est-ce que, de la Genèse à l’Apocalypse, la Bible enseigne sur la divinité de Jésus-Christ ? On pourrait donc définir fondamentalement la théologie systématique comme « l’exposition ordonnée des doctrines chrétiennes[2] ».

Pour Wayne Grudem, l’adjectif « systématique » est plus ou moins synonyme de « soigneusement » organisé par thèmes. Il est contraire d’aléatoire ou de « désorganisé ». Les sujets sont traités de façon ordonnée ou « systématique », avec précision. À cause de cette systématisation, l’étudiant qui suit les cours de théologie systématique pour la première fois s’étonne de ce qu’il apprend sur sa foi. Il peut être choqué parce que ses croyances seront certainement remises en question ou modifiées, affinées ou enrichies. C’est pourquoi il est important que tout étudiant se défasse de toute idée, conception qui pourrait créer un obstacle à l’apprentissage des doctrines. L’auteur conclut : « C’est l'Écriture seule, et non la « tradition évangélique conservatrice » ou toute autre autorité humaine, qui doit servir d’autorité normative pour définir ce que nous devons croire ».  

[1] Charles Spurgeon, cité dans Iain H. Murray, The Forgotten Spurgeon, Londres, Banner of Truth, 1973, p. 9.

[2] James I. Garrett, Systematic Theology: Biblical, Historical, and Evangelical, Grand Rapids, Mich., Eerdmans, 1990, vol. 1, p. 8.


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Predication: Bonne théologie, effet congélateur!

  « Les trois composantes essentielles d'un sermon sont la vérité, la clarté et la passion» disait Campbell Morgan, le célèbre prédicate...