« Les trois composantes
essentielles d'un sermon sont la vérité, la clarté et la passion» disait
Campbell Morgan, le célèbre prédicateur de Westminster Chapel à Londres (74 p.
15). Et son successeur, le Dr Martyn Lloyd Jones, définissait la prédication
comme « de la théologie venant au travers d'un homme enflammé» (72 p. 97).
«Certains prédicateurs, ajoute J. Stott, vous servent une excellente
théologie du haut de la chaire, mais elle semble sortir d'un congélateur. Il
n'y a ni chaleur ni flamme. D'autres prennent feu et menacent de consumer
l'Église, mais il y a vraiment peu de théologie derrière tout cela. C'est la
combinaison des deux qui est quasiment irrésistible en puissance, c.-à-d. une
théologie enflammée, une vérité passionnée, une raison éloquente. Mais comment?
Quel est le secret d'une telle combinaison?» Et il donne deux réponses:
1. Le Saint-Esprit, qui est
à la fois l'Esprit de vérité et celui qui est apparu en flammes de feu lors de
la Pentecôte.
2. Le feu intérieur qu'ont
expérimenté, par exemple, les deux disciples d'Emmaüs lorsqu'ils ont entendu
Jésus leur expliquer les Écritures (Lc 24.32) (82 p. 286).
«Prêcher, disait James
Black, n'est pas un devoir, mais une pure et inévitable joie. C'est une passion
spontanée, comme lorsqu'un jeune homme tombe amoureux. Si tel n'est pas votre
cas, disait-il à des étudiants en théologie, je vous plains pour les dix années
à venir» (78 p. 6).
Craddock aussi recommande de
parler avec passion, même si une réaction contre ce style s'est fait sentir au
cours de ces dernières années. Il y a une forme de passion qui s'harmonise avec
l'importance et l'urgence de l'Évangile, et il n'existe aucune raison valable
de la cacher... le moment où nous vibrons avec notre message ne peut manquer
d'être un temps fort, où la passion de celui qui parle s'adresse à la passion
de celui qui écoute» (91 pp. 225-226).
Alfred Kuen in COMMENT PRECHER
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